Les collections patrimoniales conservées à la bibliothèque Les Amours Jaunes se partagent en plusieurs fonds spécifiques.

 

Fonds général ancien

Constitué d’environ 20 000 volumes, dont 5 000 d’avant 1911, issus pour une part des confiscations révolutionnaires et pour une autre part d’acquisitions, de dons ministériels et de legs privés aux 19e et 20e siècles, il offre un choix éclectique d’ouvrages du 15e (5 incunables) au début du 20e siècle concernant le droit, les lettres, la médecine, les récits de voyages et d’expédition, des encyclopédies, des armoriaux…

On peut citer ainsi l’édition originale de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres... mis en ordre & publié par M. Diderot... et par M. d'Alembert... et celle de la Description de l'Égypte, ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française... Ne pas oublier le livre imprimé le plus ancien de ce fonds, l’incunable Manipulus curatorum… de Guido de Monte Rochen, paru en 1480.

 

Fonds local

Il rassemble l’ensemble des documents concernant Morlaix, le Finistère et la Bretagne. Ce fonds comprend environ 5 000 ouvrages, monographies et brochures, datant essentiellement des 19e et 20e siècles et dont la majeure partie est réservée à la consultation sur place. C’est un fonds qui a vocation à continuer à s’enrichir de toutes les publications à venir concernant Morlaix et sa région ainsi que les personnalités qui leur sont liées. Si la majorité de ces textes est de langue française, certains d’entre eux, 300 environ, sont écrits en breton. On y retrouve aussi des textes produits par des imprimeurs morlaisiens comme cet ouvrage imprimé en 1690 par l’imprimerie morlaisienne de Ploesquellec Suspiria cordis erga Deum… de Jérôme Savonarole.

 

Fonds des manuscrits

Il se compose de 158 manuscrits sous forme de cahiers, registres ou lettres, et comprend des réformations de la noblesse, des écrits d’auteurs locaux, des cours de botanique, etc. À noter cette curiosité remarquable, les huit volumes de Guerziou [Gwerziou] en langue bretonne rédigés par l’imprimeur morlaisien A.-L.-M. Lédan (1777-1855), consultables en ligne depuis le site du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC).

 

Fonds Tristan Corbière

Enrichi régulièrement au fil des ans, ce fonds réunit toutes les éditions du recueil de poésies intitulé Les Amours Jaunes, ainsi que quelques lettres et dessins réalisés lors de l’adolescence du poète morlaisien (1845-1875). On peut relever parmi ces éditions, trois exemplaires de l’édition originale de 1873, dont l’une annotée de la main de Paul Verlaine. En outre, ce recueil a inspiré de nombreux illustrateurs (Malo-Renault, Jean-Jacques Morvan, Jean Moulin dit "Romanin"…) dont les créations côtoient les ouvrages d’études consacrées à l’œuvre de Tristan Corbière.

 

Fonds des livres d’artistes

Né d’une rencontre entre un artiste (plasticien, illustrateur, peintre…), un auteur et un éditeur, le livre d’artiste est réalisé en un nombre limité d’exemplaires numérotés et le plus souvent signés, sur de très beaux papiers. Plus d’une centaine de livres composent ce fonds qui continue de s’accroître avec des productions réalisées par des artistes de la région. Parmi ces œuvres : un album intitulé Regarde remarquablement écrit par Colette et illustré superbement par Mathurin Méheut.

 

Fonds des périodiques anciens

À côté des titres nationaux, la presse locale et régionale occupe une place importante, sur support papier ou microfilm. Parmi les journaux et revues locaux, la bibliothèque conserve par exemple la plus ancienne publication morlaisienne, la Feuille d’annonces de Morlaix (1830-1849), mais également L'Écho de l'arrondissement de Morlaix (1839-1875) et Ar Wirionez (La Vérité) (1877-1884) ; citons également La Résistance (1885-1942), Le Breton Socialiste (1894 ; 1900-1902 ; 1904-1905), Le Breton Socialiste, organe hebdomadaire de la SFIO (1929-1940) ou encore, parmi d'autres, L'Éclaireur du Finistère (1902-1942).