Le cinéma sud-coréen, après une période faste au sortir de la Guerre de Corée, entre en récession en 1961, suite au coup d’État militaire de Park Chung-hee.
Le gouvernement exerce alors un contrôle autoritaire sur l’industrie du cinéma (comme sur l’ensemble de la société), privilégiant les films de propagande.
Il faut attendre les années 80 – période de transition vers la démocratie – pour que des productions indépendantes voient le jour et rencontrent une certaine reconnaissance internationale.
À partir des années 90, l’implication des grandes entreprises coréennes dans tous les domaines de l’industrie du cinéma (financement, production, diffusion, distribution), ainsi que l’investissement de sociétés de capital risque et le soutien de l’État via notamment la création du Korean Film Council (KOFIC), jouent un rôle essentiel dans la (re)dynamisation du cinéma sud-coréen.
Les années 2000 marquent l’apogée du cinéma d’exploitation. Une nouvelle génération de réalisateurs voit le jour (Park Chang-Wook, Kim Ji-Woon, Kim Ki-Duk, Bong Joon-Ho, Hong Sang-Soo and Lee Chang-Dong) et accède à une notoriété internationale. Des distributeurs américains commencent à racheter les droits de films coréens à succès pour en faire des remakes ; et des acteurs et réalisateurs coréens font leur début à Hollywood.
Le cinéma sud-coréen, hyper-productif et l’un des rares cinémas à pouvoir concurrencer sur son propre territoire le cinéma américain, connaît un succès grandissant à l’étranger, notamment dans les autres pays asiatiques. Le cinéma d’auteur séduit les cinéphiles et s’impose dans les sélections des festivals internationaux. Les films de genre (thrillers, fantastiques, historiques…), souvent déconcertants, parfois trash, moins aseptisés en tout cas que les grosses productions américaines, touchent un large public.